Samsung Galaxy S6

Introduction

Le Galaxy S6 représente un grand écart pour Samsung, qui s’approprie un nouveau design, utilise des matériaux de qualité et affiche des caractéristiques solides. Maintenant que les présentations sont faites, il est temps de vous livrer notre avis sur ce smartphone Android.
À propos du Galaxy S5, Samsung indiquait qu’il représentait un retour aux sources. Pour se concentrer sur ce qui importe – l’écran, la batterie et les capteurs photo, tout en ajoutant une pléiade de capteurs et une couche santé – et laisser le reste de côté. Et vous connaissez la suite : le Galaxy S5 était un bon smartphone, mais sans esthétisme et avec des fonctions fouillis. Samsung semblait ne pas se soucier de la conception de son smartphone, ni de l’expérience utilisateur. Je me suis donc détourné du géant coréen.
Un an plus tard, la donne a changé. Samsung est bousculé par un marché ultra-compétitif. Le fabricant coréen a donc lancé le Project Zero dès l’été 2014. En résultent les Samsung Galaxy S6 et S6 edge. Chaque aspect du Galaxy S a été revu, rénové et réinventé. Ce n’est plus l’habituel marketing de Samsung que l’on avait l’habitude d’entendre.
Le Samsung Galaxy S6 n’est pas la dernière chance du constructeur, néanmoins un échec pourrait lui coûter sa place de numéro 1 sur le secteur de la téléphonie. L’enjeu est là. Plusieurs fabricants chinois sont en embuscade, dont Lenovo, Huawei et Xiaomi, et il ne faut pas oublier qu’Apple parvient encore à surprendre.

Caractéristiques

 Samsung Galaxy S6Samsung Galaxy S5
Système d'exploitationAndroid Lollipop 5.0.2Android KitKat 4.4.2
Android Lollipop 5.0.2
Interface constructeurTouchWizTouchWiz
Taille d'écran5,1 pouces5,1 pouces
Technologie d'écranSuper AMOLEDSuper AMOLED
Définition2560 x 1440 pixels1920 x 1080 pixels
Résolution576 PPP432 PPP
Traitement anti-rayuresGorilla Glass 4Gorilla Glass 3
SoCSamsung Exynos 7420Qualcomm Snapdragon 801 (MSM8974AC)
Nombre de coeurs4 x Cortex-A53 (1,5 GHz) et
4 x Cortex-A57 (2,1 GHz)
4 x Krait 400 (2,5 GHz)
Puce graphique (GPU)Mali-T760 MP8Adreno 330
Mémoire vive (RAM)3 Go LPDDR42 Go LPDDR3
Mémoire interne (ROM)32, 64 et 128 Go16 Go
Micro-SDNonOui
Appareil photo (dorsal)16 MP (Sony IMX240)16 MP (Isocell)
Appareil photo (frontal)5 MP (f/1.9)2 MP
Wi-FiWi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac (2,4 + 5 GHz et MIMO 2X2)Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac
Bluetooth4.14.1
NFCOuiOui
Port infrarougeOuiOui
4G catégorieCatégorie 6 (300 / 50 Mbps)Catégorie 5
SIMNano SIMMicro SIM
USBmicroUSB 2.0microUSB 3.0
Batterie2550 mAh2800 mAh
Dimensions143.4 x 70.5 x 6.8 mm142 x 72,5 x 8,1 mm
Poids138 grammes145 grammes
CouleursBlanc, noir, bleu, doréBlanc, bleu, doré, noir

Un design réussi ?

Je ne pensais jamais le dire, voici un smartphone Samsung simple et proprement conçu, avec un dos en verre et beaucoup de courbes, avec peu de démarcations et dans un format très mince.
Le Galaxy S6 est lisse et facile à saisir, sauf au niveau du capteur photo arrière, maladroitement protubérant sur le dos, ce qui empêche le téléphone d’être posé à plat sur une table, et ce qui me donne l’impression que l’on risque de rayer l’objectif.
C’est le seul élément à cause duquel Samsung s’éloigne de ses principes de design lisse et homogène. Cela certainement pour s’assurer de ne rien concéder en termes de qualité d’image en raison de la finesse du téléphone.
Les bords sont légèrement chanfreinés, ce qui signifie que le Galaxy S6 se glisse dans les poches sans accroc. Le cadre en aluminium qui court tout le long du téléphone, a également un bord biseauté pour éliminer les bords tranchants, et est d’une conception fine et étonnamment bonne.
Samsung a choisi d’habiller essentiellement le haut et le bas du dos du téléphone avec de petites bandes de plastique où les radios peuvent transmettre le signal. Je préfère le One M9, avec une vraie conception unibody tout en métal.
Au final, le téléphone affiche un design accompli, loin d’être tape-à-l’oeil, plutôt raffiné, élégant et ergonomique, idéal pour de longues heures d’utilisation. Et pourtant, j’aurai des choses à lui reprocher, à commencer par ce dos en verre qui retient les traces de doigts, ce logo Samsung bien trop imposant au-dessus de l’écran et ce capteur proéminent à l’arrière. Des défauts visuels et ergonomiques, mais rien de bloquant. Et puis l’absence de slot micro-SD : la conception en métal du cerclage ne justifie pas la perte de cette option appréciée. Et enfin, un petit regret : l’absence d’USB Type-C, lui qui va devenir la norme sur les prochains appareils.

Ecran : la technologie OLED progresse

Si vous n’avez jamais entendu parler de Retina avant ce jour, vous avez besoin d’une petite explication. C’est un terme déposé par Apple qui se réfère à la résolution de l’écran – que l’on calcule à travers le nombre de pixels par pouce (ppp) – que l’on appelle également « densité de pixels ». Avec la taille de l’écran et sa définition, on peut facilement calculer la résolution de tous les appareils.
Connaître la résolution ne suffit tout de même pas à évoluer la netteté d’un écran, car la distance d’observation est également une donnée à intégrer. Sur smartphone, on tient généralement l’appareil à environ 50 centimètres des yeux, la résolution doit donc être plus élevée que sur un PC, une tablette ou encore une TV. Pour une vision parfaite, où vous ne serez pas en mesure de repérer les pixels en utilisation normale, on estime qu’il faut une résolution supérieure à 300 ppp (sur smartphone).
 Définition d'écranTaille de l'écranRésolution de l'écran
Samsung Galaxy S62560 x 1440 pixels5,1 pouces576 ppp
Samsung Galaxy S51920 x 1080 pixels5,1 pouces432 ppp
Apple iPhone 6 Plus1920 x 1080 pixels5,5 pouces401 ppp
Apple iPhone 61334 x 750 pixels4,7 pouces326 ppp
Vous ne rêvez pas, le Galaxy S6 possède quatre fois le nombre de pixels de l’iPhone 6
Avec son écran de 2560 x 1440 pixels (2.5K Quad HD) et la taille de sa dalle de 5,1 pouces (ratio 16:9, comme votre TV), la résolution est de 576 ppp, largement au-dessus de la définition Retina d’Apple. Ce n’est pas le premier smartphone à afficher une résolution indécente, on peut – entre autres – nommer le LG G3, l’Oppo Find 7 ou encore le Galaxy Note 4. Encore une fois, Samsung est-il allé trop loin et a-t-il cédé aux sirènes du marketing en dotant sa dalle du support de la QHD ? La réponse est plus nuancée que ce que l’on aurait pu imaginer.
Concrètement, la différence de confort est minime, voir négligeable – par rapport à un affichage en Full HD. Au contraire, cette course à la définition peut avoir des conséquences négatives sur l’expérience utilisateur, à propos de l’autonomie par exemple, car la puce graphique consomme plus avec un écran QHD qu’un écran Full HD – même si on peut noter les efforts de Samsung pour limiter la consommation d’énergie.
Enfin, cette définition apporte très peu de confort sur les interfaces classiques – vous n’arriverez pas à différencier un écran QHD d’un écran Full HD à une distance normale des yeux. Vous pourrez décerner les améliorations de Samsung sur le contraste et la palette de couleurs, mais vous ne pourrez pas discerner de différences de netteté.
Même pour les jeux, mis à part dans les benchmarks Epic Citadel et GFXBench, les jeux les plus gourmands ne se lancent pas en QHD, mais en Full HD. C’est sûrement un choix délibéré des éditeurs, les moteurs de rendu 3D sont adaptés pour fonctionner sur le plus de modèles possibles.
Pour ma part, la raison d’exister de l’écran QHD sur le Galaxy S6 serait plutôt liée à la réalité virtuelle. Comme sur le Galaxy Note 4, Samsung réitère son expérience Gear VR, un casque développé par Samsung en collaboration avec Oculus VR et qui utilise le Galaxy S6 pour fonctionner. L’écran est positionné à quelques centimètres des yeux, et le système utilise un système anaglyphe pour obtenir un affichage en 3 dimensions (3D), avec deux images identiques enregistrées avec un léger décalage (la superposition donne une sensation de relief).
Avec cette résolution élevée, je me suis naturellement intéressé à l’arrangement des sous-pixels, ce que j’ai pu analyser grâce à une photo haute résolution fournie par Samsung. Concernant l’agencement des sous-pixels, Samsung a utilisé ce qu’ils appellent « Samsung Diamond Pixels ».
Les pixels Rouge (1,8 millions de sous-pixels), Vert (3,7 millions de sous-pixels) et Bleu (1,8 millions de sous-pixels) ont des tailles différentes, le Bleu est de loin le plus grand (car faible émission de lumière) et le Vert est de loin le plus petit (parce qu’il a la plus grande efficacité). Concernant l’agencement, on voit bien l’alternance des sous-pixels Rouge et Bleu, ce qui conduit à une symétrie diagonale de 45 degrés. Quelles conséquences ? Moins d’aliasing et d’artefacts, ce qui améliore à la fois le texte et les images.
Concernant la technologie d’écran, Samsung continue d’utiliser son Super AMOLED qui promet un contraste excellent grâce à un noir véritable. Le résultat est vraiment bon, mais encore une fois chez Samsung, à condition d’aller régler les paramètres d’affichage. Par défaut, le mode adaptatif permet d’adapter à la volée la netteté, la saturation et la gamme de couleurs de l’écran suivant l’application.
En pratique, je vous déconseille ce mode, la saturation est bien trop élevée et le blanc paraît un peu bleuâtre. Le mode « Cinéma AMOLED » propose une saturation trop importante, je vous conseillerai plutôt le mode « Basique », et si les couleurs vous semblent un peu ternes, vous pouvez également opter pour le mode « Photo » (avec une gamme de couleurs Adobe RVB, rarement proposée et utile pour les photographes). En tout cas, on peut saluer l’initiative de Samsung de toujours proposer différents modes d’écran en fonction des goûts, même si un outil d’étalonnage (comme sur le OS X) plus poussé pourrait intéresser les experts, comme les photographes qui consultent de plus en plus leurs photos sur de petits écrans.
Enfin, la luminosité de l’écran est au niveau de celle du Galaxy Note 4. Le Galaxy S6 fournit jusqu’à 437 cd/m2 de luminance (mesure de la luminosité). C’est un bon résultat, inférieur à l’écran de l’iPhone 6 (plus de 600 cd/m2), avec une réflexion assez basse – ce qui est une bonne chose pour pouvoir utiliser son smartphone en plein soleil. Ce que j’ai remarqué, c’est que la luminosité maximale ne peut pas être atteinte en mode « manuel », il faut passer par le mode automatique (pour éviter que la batterie ne se vide trop vite). Avec le mode automatique, la luminance peut monter à plus de 780 cd/m2, une luminosité impressionnante, mais seulement utile dans des conditions extrêmes d’ensoleillement.
Pour conclure ? Au-delà du débat sur l’utilisé de la définition QHD, je peux vous le certifier : l’écran du Galaxy S6 offre de très belles couleurs, et une très bonne qualité d’image, avec une luminosité élevée, de bons angles de vision (à 30 degrés environ, la luminosité reste très correcte) et un contraste très élevé. Bien que le contraste de l’image soit légèrement trop élevé par défaut (le mode par défaut a des couleurs trop vives et saturées), les différentes modes d’écran permettront d’ajuster l’image en fonction de vos goûts et de votre environnement (la lumière ambiante).
Ce qui est particulièrement important et impressionnant, c’est que Samsung a systématiquement amélioré les performances d’affichage de sa technologie OLED à chaque nouvelle génération de Galaxy depuis 2010. Avec une taille d’écran identique (5,1 pouces), le Galaxy S6 dispose de nombreuses améliorations importantes : l’augmentation de la densité de pixels (432 à 577 ppi), une définition plus élevée (de 1920 x 1080 pixels à 2560 x 1440 pixels), une plus grande gamme de couleurs (24 bits Full Color), une plus haute luminosité, plus de lisibilité et une plus grande efficacité énergétique.

Performances : Samsung cultive sa différence

Nous savions que Qualcomm avait perdu un partenaire stratégique en fin d’année 2014. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour comprendre que Samsung avait décidé de ne plus collaborer avec le spécialiste américain. Sans grande surprise, Samsung a annoncé utiliser son architecture maison, l’Exynos 7 Octa (7420).

La théorie

La puce du géant coréen se distingue sur un point crucial : elle est gravée en 14nm FinFET contre 20nm pour le Qualcomm Snapdragon 810. La différence de l’utilisation d’un tel processus de fabrication : une puce plus compacte donc plus facile à intégrer dans un smartphone compact et, surtout, une consommation et une chauffe davantage maitrisées.
 Exynos 7420Exynos 5433Snapdragon 810
CPU4 x Cortex-A57 (2,1 GHz)
4 x Cortex-153 (1,5 GHz)
4 x Cortex-A57 @ 1,9 GHz
4 x Cortex-A53 @ 1,3 GHz
4 x Cortex-A57 @ 1.96 GHz
4 x Cortex-A53 @ 1.5 GHz
GPUMali-T760 MP8Mali-T760 MP6Adreno 430
RAMLPDDR4 (2x 32-bit @ 1555MHz)LPDDR3 (2x 32-bit @ 825 MHz)LPDDR4 (2x 32-bit @ 1555MHz)
Architectureaarch64armv7laarch64
GravureSamsung 14nm FinFETSamsung 20nmTSMC 20nm
StockageUFS 2.0eMMCeMMC
Ce choix stratégique n’aurait pas pu être réalisé par une autre entreprise que Samsung. Le géant coréen est l’un des rares fondeurs que compte la planète, il est donc capable de concevoir et de produire des puces. De plus, c’est l’un des très rares fondeurs à faire partie du cercle fermé de la gravure FinFET en 14nm. L’l’Exynos 7420 est également la première puce mobile de Samsung à prendre en charge le jeu d’instruction 64 bits supporté par Lollipop.
On peut également noter que Samsung a quasiment doublé la bande passante par rapport à la LPDDR3-825 de l’Exynos 5433 (24,8 contre 13,2 Go/s), et que les puces de mémoires flash sont organisées autour d’une architecture UFS 2.0.

La pratique

Nous avons lancé une batterie de tests sur le Galaxy S6. La fréquence élevée de son processeur (plus de 2 GHz) lui permet de se positionner devant le Snapdragon 810 (qui équipe le HTC One M9), mais aussi toutes les autres architectures du marché.
 Samsung Galaxy S6Samsung Galaxy Note 4Samsung Galaxy S5 4G+LG G3
SoCExynos 7420Snapdragon 805Snapdragon 805Snapdragon 801
Définition écranQHDQHDFull HDQHD
AnTuTu64773 (64 bits)
62718 (32 bits)
46 100 (32 bits)48 900 (32 bits)37 500 (32 bits)
PCMark5 0004 0913 6113 561
3DMark Ice Storm Unlimited24 84014 60821 10015 210
Côté GPU, on observe que le Galaxy S6 (Mali-T760 MP8) se positionne juste derrière le Snapdragon 810 (Adreno 430), néanmoins cela est dû aux optimisations de Samsung. Pour éviter que le smartphone ne chauffe trop, Samsung a bridé son GPU et il ne parvient pas à maintenir un framerate de 60 FPS. Côté utilisateur, rien de gênant sur l’expérience de jeu, néanmoins cela reste un point faible de la solution de Samsung. On peut également remarquer les meilleures performances de l’iPhone 6, mais c’est en lien avec la définition d’écran de l’iPhone 6.
En plus d’un CPU surpuissant et d’un GPU performant, le Galaxy S6 profite des différentes améliorations apportées à la mémoire. La lecture séquentielle augmente de pratiquement 100 Mo/s contre une augmentation de 22 % pour l’écriture. De plus, le nombre d’opérations par seconde (IOPS) est largement plus élevé, ce qui devrait permettre dans la pratique de bénéficier d’un gain de temps lors des multiples petites opérations (installation d’une application par exemple).
 Galaxy S6
Lecture / écriture séquentielle318 / 143 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire20 023 / 5 146 IOPS
On peut saluer les performances de Samsung, qui a réalisé un grand retour avec son Exynos 7 Octa (7420). On peut considérer ce SoC mobile comme le plus polyvalent et puissant actuellement sur le marché.

Logiciel : où est passé TouchWiz ?

Comme à l’accoutumée, Samsung intègre à son Galaxy S6 TouchWiz, son interface maison. Néanmoins, oubliez tous vos préjugés. Samsung a revu entièrement son interface. Dans les faits, on retrouve toujours ce look cartoon, avec des couleurs vives, quelques effets et beaucoup de fonctions. Néanmoins, le Samsung Galaxy S6 n’est plus le smartphone aux 1001 fonctions. Celles qui paraissaient inutiles ont été supprimées, les interfaces ont été nettoyées et vidées, et les icônes ont été remplacées par des menus contextuels.
Sur les pages du lanceur, on retrouve les options habituelles et à gauche, quelques contenus éditoriaux piochés chez Flipboard.
Les différences apportées à la version au lanceur par défaut d’Android Lollipop restent importantes, on ne retrouve plus le panneau étendu de réglages, par exemple. Mais globalement, Samsung a supprimé de nombreuses options inutiles rendant les différentes interfaces bien plus claires. On peut toujours paramétrer différents mouvements et gestes, des fonctions très pratiques.
Comme sur les Xperia et toute une fournée de smartphones chinois (dont MIUI de Xiaomi), il est possible d’accéder à une boutique de thèmes qui permet de réaliser une personnalisation poussée des différents éléments de l’UI. Il y en a pour tous les goûts, vraiment tous les goûts.
S Health est toujours présent, il permet de regrouper toutes les données « bien-être », à l’instar de Apple Santé ou encore Google Fit. Notez également la présence d’un capteur infrarouge qui fonctionne très bien.
Le capteur de pouls à l’arrière mesure la fréquence cardiaque en une vingtaine de secondes, avec une précision améliorée par rapport au Galaxy S5. Je reste encore très sceptique sur l’intérêt de ce capteur, néanmoins Samsung l’utilise désormais pour améliorer le temps nécessaire à la mise au point du capteur photo.
Une des plus grandes surprises c’est la réactivité du capteur d’empreintes digitales situé au niveau de la touche Accueil. En posant simplement son doigt sur le capteur, on peut déverrouiller son téléphone ou encore de réaliser des actions de paiement (dans les régions où le système est utilisé). L’action est instantanée, et on se met vraiment à apprécier cet usage.
J’ai effectué 50 tests différents sur un iPhone 6 et un Galaxy S6, avec le même « pouce », mais dans des environnements différents, par exemple avec le pouce sur le côté ou avec une couche de gras dessus (de la crème pour le visage). Sur ces 50 essais j’ai calculé le taux de réussite de l’identification. J’ai obtenu 94 % de réussite pour le Galaxy S6, et 88 % pour l’iPhone 6. Ce qui m’a bluffé, c’est la rapidité de l’action : la détection est bien plus rapide que l’iPhone 6, prenant environ 1 seconde (difficile à calculer exactement).
Je n’ai pas pu tester les fonctions Samsung Pay, dont le système qui reproduit les signaux à bande magnétique. Ce sont pour le moment des services dédiés à la Corée du Sud et aux États-Unis.
Le Samsung Store est encore présent, avec quelques centaines d’applications. Il s’agit d’un magasin d’applications alternatif qui permet au Coréen de mettre à jour ses propres applications, mais aussi de proposer des applications tierces à travers des partenariats. Notez également que 100 Go d’espace de stockage sont offerts sur le service Microsoft OneDrive.
Le mode multi-fenêtres est toujours disponible, il permet d’ouvrir plusieurs applications simultanément, seulement si ces applications ont intégré les API de Samsung.
J’ai également noté la présence de plusieurs outils de surveillance, en plus des outils de Google. Avec la fonction FindMyMobile, vous serez capable de commander à distance votre smartphone depuis un simple navigateur.
L’esthétisme de ce nouveau TouchWiz (d’ailleurs, porte-t-il toujours ce nom ?) ne devrait plus être un véritable problème d’UX, comme par le passé. C’est désormais avant tout un choix de goût. Certes, Samsung s’est éloigné de l’’interface simple et épurée de l’expérience pure de Lollipop, néanmoins le résultat final est réussi. Le polissage annoncé se ressent, le tout est fonctionnel et toujours aussi riche.

Photographie

Une des caractéristiques qui se démarque, c’est le capteur photo arrière du Galaxy S6. Il tire des images fixes grâce à un capteur Sony IMX240 (ou Samsung ISOCELL selon les cas), toujours d’une définition de 16 mégapixels, avec un mécanisme de stabilisation optique. Il s’agit du capteur que l’on trouve sur le Galaxy Note 4, sorti en fin d’année 2014.
Samsung était déjà un bon élève sur la partie photographie, le fabricant coréen a continué à apporter des optimisations pour l’intégration de ce capteur, ainsi que de nouvelles fonctionnalités bienvenues. La basse lumière est toujours un problème, j’avoue néanmoins ne jamais avoir eu de grands espoirs pour la photographie en faible luminosité sur mon smartphone. Cependant, la plupart de mes photos étaient au moins utilisables. J’ai rajouté une bonne vingtaine de photos sur mon compte Flickr, directement sorties de l’appareil, vous allez pouvoir accéder l’exif. Même chose pour les vidéos, quelques exemples sont rajoutés sur un album Flickr.
L’autofocus est très rapide et permettra de prendre des photos réussies à la volée. Autre fonction devenue quasi indispensable, le double tap sur le bouton Accueil permet de lancer l’appareil photo en moins d’une seconde, vous pouvez ensuite shooter avec les boutons volumes (comme sur l’iPhone). Cela vous permet de prendre des photos, sans enlever vos gants (pratique à Montréal, j’avoue).
Bonne nouvelle, Samsung propose un mode manuel, certes limité, mais un mode manuel. Pas de capture de DNG RAW, ni de réglage de la vitesse d’obturation, mais la possibilité de changer à la volée les paramètres ISO, la balance des blancs, le contraste ou encore la température des couleurs. Des filtres prédéfinis sont également proposés.
Concernant l’API Camera2 présent sur Lollipop, je ne peux pas me prononcer sur la pleine compatibilité. D’après François Simond, avec qui nous avons collaboré lors du MWC 2015, les développeurs ne pourront pas encore tirer pleinement parti de l’API Camera2. Le développement du firmware semble avoir été bâclé par manque de temps, mais aussi (et sûrement) par manque d’intérêt de Samsung. Cela n’empêchera pas de permettre à des développeurs de proposer des applications tierces avec des fonctions avancées sur le Galaxy S6, comme la capture RAW ou la gestion de la vitesse de l’obturation.


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